Bolea jouit d’une situation privilégiée. Elle se trouve derrière les massifs montagneux de Loarre, Gratal et Caballera, à plus de 1500 m d’altitude, qui la protègent, et au pied de la plaine de la Sotonera, traversée par la rivière Sotón.
Un endroit agréable où la vie se déroule paisiblement et où vous pouvez apprécier la paix, de bons produits et, en bref, la vie.
La rue Mayor de Bolea nous montre son passé majestueux. De grands palais ancestraux du XVIe siècle jalonnent la rue. Des demeures auxquelles plus tard et pour démontrer la noblesse de ses habitants ont été ajoutées les armoiries, au XVIIIe siècle. On dénombre quelque 16 armoiries, un chiffre très élevé par rapport au nombre de personnes qui vécurent à Bolea.

La Plaza Mayor, cet endroit où la vie se déroule presque toujours dans le village. Celle de Bolea est devenue le centre de la ville au XVIe siècle.
Mais que s’est-il passé à Bolea au cours de ce siècle, où ils ont commencé à construire et à construire ? En réalité, ce n’est pas seulement à Bolea mais dans toute l’Aragon. Le XVIe siècle fut une période de paix et de tranquillité. La population et la richesse augmentèrent et les villages changèrent de configuration. C’est le cas de Bolea, qui, d’un petit village fortifié, est devenue la ville qu’elle est aujourd’hui.

À Bolea il y avait une église romane, celle de Santo Tomás, qui fut donnée au village par Ramiro II le Moine. Mais cette église n’était pas bien entretenue et comme elle était presque en ruines, l’église actuelle de Nuestra Señora de la Soledad a été construite sur le même site.
Pourquoi l’église romane était-elle ruinée ? L’une des causes fut probablement la participation de la ville de Bolea à la conquête de la Sicile. La reine Maria de Luna, propriétaire de la cité, criblait d’impôts les habitants de Bolea, même ceux qui étaient exempts de tribut, tels que les nobles. Cela laissa la ville sans fonds et sans entretien, jusqu’au XVIe siècle.
À cette époque, une confrérie fut fondée à Bolea, celle de Nuestra Señora de la Soledad y Angustias, qui promut la nouvelle construction. Mais ce n’est qu’en 1798 que le travail que vous voyez aujourd’hui fut terminé. Le plan de l’église est un peu étrange parce que quand ils ont voulu le faire, il y avait des maisons mitoyennes et ils ne purent pas construire un plan typique avec des nefs latérales.

Un endroit idéal pour faire une halte, pique-niquer et s’amuser avec les enfants. Vous trouverez en plus de la fontaine, l’ancien lavoir et un abreuvoir.
Pendant des siècles, c’était sûrement l’endroit où de nombreuses histoires d’amour commencèrent dans le village. Pendant que les femmes lavaient et séchaient leur linge, plus d’un venait donner à boire à la mule et faisait son apparition comme si de rien n’était. Vous imaginez les histoires dont recèle cet endroit ?

Nous entrons dans la partie la plus ancienne de la cité de Bolea.
Bolea à l’époque andalouse présentait un tracé fortifié, bien qu’il ait disparu « presque » dans sa totalité (dans le bar « La Muralla » (Les Remparts), près de la Plaza Mayor, comme son nom l’indique, un pan du rempart est conservé). Au XIe siècle, al-Udri écrivait que Bolea possédait « de merveilleux remparts ».
Les maisons étaient alignées depuis la partie la plus haute de la ville, là où se trouvait le château, en forme radiale, en suivant les courbes de niveau. Les rues, étroites et serrées, sont toujours parallèles aux bâtiments, l’ensemble urbain formant ainsi un demi-cercle au centre duquel serait situé le sommet de la colline. Il s’agirait des rues actuelles Castillo, Horno et Herrerías.

Il s’agit d’un temple magnifique où se distingue le retable principal réalisé entre 1490 et 1503. L’une des meilleures œuvres d’art que vous puissiez trouver dans toute l’Aragon. Le retable est composé de sculptures où l’on peut voir le Christ, la Vierge et d’autres saints accompagnés d’anges. Juste au-dessus se trouve la Vierge dans une attitude de prière sur un croissant de lune. (Souvenez-vous du passé musulman de Bolea) et flanquée d’anges. Et à la verticale, nous voyons un Christ crucifié et accompagné de la Vierge et de Saint Jean. Ce ne sont pas les seules sculptures, il y a des saints et des anges portant les armoiries de Bolea.

D’autre part, nous voyons une œuvre spectaculaire du début de la Renaissance. On ne sait pas qui a peint ce retable, d’une qualité extraordinaire, et qui n’est pas sans rappeler les peintures flamandes en raison de la richesse de leurs couleurs.  Aujourd’hui, nous ne savons toujours pas qui est le Maître de Bolea.

Sur le retable, on peut voir de haut en bas l’histoire du Christ. De l’Annonciation à Marie à la Cène et à la Crucifixion.

Nous vous offrons dans le lien toute son histoire et sa description pour que vous puissiez profiter de la Collégiale comme elle le mérite et découvrir toutes ses curiosités. Même des symboles d’alchimie !