SECRETS DE GUARA

Guara ce ne sont pas que des ravins. Ce ne sont pas seulement des formations capricieuses, un territoire où vivre mille et une aventures et des paysages à vous couper le souffle. Non. Guara c’est bien plus que ça. Il est impossible de comprendre cette chaîne de montagnes sans se souvenir de l’exode qu’elle a vécu dans les années 60 et 70. Et sans compter sur ses nouveaux voisins qui, année après année, arrivent avec une nouvelle énergie, de nouvelles idées et une grande envie d’entreprendre.
Cet itinéraire est long. Chacune des étapes sont des parcours au cours desquels vous devrez marcher pendant deux heures au minimum. Nous avons caché un trésor dans chacun des lieux.

  • Les montagnes Gratal et Gabardiella étaient amoureuses et unies, comme le sont les fous d’amour.
    Le père de Gabardiella, n’approuvait pas ces amourettes. Sa fille était jeune et belle et Gratal était déjà un vieux mont et allait sûrement mourir bientôt.
    Le père de Gabardiella engagea donc un certain Guara, un homme de main qui ne croyait pas en l’amour pour mettre fin à cette relation. Guara était un professionnel, et d’un coup de bâton, il détruit le massif montagneux où s’unissaient Gratal et Gabardiella. Un coup sec qui ne tua pas l’amour qu’ils avaient l’un pour l’autre, mais qui les empêcha d’être ensemble. Gabardiella versa ses larmes dans la brèche qui resta, créant ainsi la rivière Flumen.
    Mais Gratal était un vieux mont et savait attendre l’occasion parfaite. Quand Guara s’endormit, Gratal s’arracha son propre pic l’enfonça dans la poitrine de Guara. Depuis lors, si vous regardez l’horizon au-dessus de Guara, vous le verrez étendu là, gisant là depuis le début de la vie.

ERMITAGE DE SAN MARTIN DE LA VAL D´ONSERA

Après avoir passé le village de San Julián de Banzo, vous arriverez au parking du ravin de San Martín, d’où part le sentier balisé en direction de l’ermitage de San Martín de la Val d’Onsera ; à la « Puerta del Cierzo », vous emprunterez le « sentier des Burros ».
Enfin, nous arrivons à l’ermitage de San Martín de la Val d’Onsera, situé au fond du ravin, près d’une petite cascade. Vous osez vous mouiller ?
L’origine de cet ermitage n’est pas connue avec certitude, mais on pense qu’il remonte à l’époque wisigothe. Il fut transformé en monastère, mais à la fin du XVIe siècle, l’édifice fut confié à un seul ermite et son histoire passa plus ou moins inaperçue jusqu’à son déclin final avec son pillage pendant la guerre civile. Tout au long de l’histoire, de nombreux rois et nobles y vinrent pour implorer une descendance, car selon la tradition, le lieu fut lié pendant le Moyen Âge au mythe de la fécondité et, par conséquent, les rois et nobles aragonais s’y rendaient à la recherche de descendance masculine. Aujourd’hui c’est un lieu de pèlerinage lors des fêtes votives des villages voisins.

COORDONNÉES

C’est ici que se trouve le géocache : N 42° 14.382 W 000° 17.259
Indice : En prenant les 2/3 du canal, nous trouverons une zone très spacieuse (comme une grotte mais avec de hauts plafonds) de chaque côté du canal. À la hauteur de l’épaule (sur le « toit »), derrière les pierres nous le trouverons.
ATTENTION : Via ferrata équipée et très sûre mais vous avez besoin d’être équipé.
AUTEUR : geocachingextremteam-AGUANAGUANGA

Pedruel

J’espère que vous avez pris un maillot de bain ! Certains endroits de l’itinéraire à travers Pedruel donnent envie de se baigner. Nous partons du camping « El Puente », où nous pouvons laisser notre véhicule et continuer sur un chemin qui descend jusqu’au Pont roman de Pedruel : comme c’est beau, n’est-ce pas ? Premier arrêt pour la baignade ! Dans cette enclave, de nombreux campeurs et randonneurs font une halte sur le chemin pour profiter de cette rivière. Au fait, connaissez-vous son nom ? C’est la rivière Alcanadre.
Connaissez-vous le nom de ce type d’étangs en Aragon ? Nous les appelons « badinas ».

Si vous voulez suivre une petite route vers d’autres « badinas », vous devez emprunter le chemin qui commence à droite après avoir traversé le pont. Nous atteindrons bientôt une autre badina de 200 mètres de long, celle du Ravin de Barrasil, et plus loin : la Badina Bibazuala et la Badina d’os Estrechos..

COORDONNÉES

C’est ici que se trouve la géocache : 42°16’13.6″N 0°04’51.7″W
Indice : Montez. Traversez la rivière
Auteur : Pré-Pyrénées clandestines

LA VIERGE DE RODELLAR

La Vierge du château de Rodellar est située dans l’un des ravins les plus connus de Guara : le Mascún. Sur l’un de ses éperons, bien situé, un château a été construit au IXe siècle. Sur les restes de ce château, aujourd’hui inestimables, a été construit l’ermitage de la Virgen del Castillo. De là, on peut voir la rivière Mascún d’Otín à Rodellar, l’incroyable forêt de pierres appelée « la Citadelle » et on aperçoit également de là « Le Dauphin », une formation très curieuse et emblématique.

Comment s’y rendre ? Traversez la Plaza de Rodellar et un sentier au bout à droite nous mène à un hameau. Le sentier est bien balisé et nous voyons l’ermitage pratiquement tout au long du chemin. Il y a une heure et demie de route qui est loin d’être monotone grâce aux vues fantastiques qui nous accompagnent. L’ermitage est petit. C’est un lieu de pèlerinage où, un dimanche de mai, une merveilleuse sculpture romane de la Vierge y est montée.

COORDONNÉES

C’est ici que se trouve la géocache : N 42° 17.473 W 000° 04.760
Indice : À partir de cette cache, nous verrons une partie d’un mur.
Auteur : Buenaventuraalquezar

Gorges de San Julián

Le sentier que nous devons suivre pour arriver aux gorges de San Julián part de l’urbanisation du « Golf de Guara » entre Arascués et Nueno, où nous laissons la voiture pour continuer à pied par le PR-HU 112. Une fois sur le chemin, suivre les indications pour San Julián.

En passant par le ravin de San Julián, nous arrivons aux gorges. Vous aussi vous vous sentez petits en marchant entre ces grandes parois rocheuses. Une des curiosités de ce lieu est la crèche de montagne placée par le club de montagne Peña Guara situé sous une des cavités. L’avez-vous trouvée ?
La route des gorges se termine ici, donc nous reviendrons sur nos pas et continuerons en direction de l’ermitage de San Julián, tout près de là.
Quel petit ermitage ! Si ce n’était grâce aux indications il serait passé complètement inaperçu, il est complètement camouflé dans la roche.

COORDONNÉES

N 42° 16.518 W 000° 27.727 De la porte de l’ermitage, mettez-vous sous le figuier, mais regardez le mur…

ERMITAGE DE SAN COSME Y SAN DAMIÁN

Notre route vers l’ermitage de San Cosme et San Damián commence dans le parking du barrage de Vadiello. Nous traversons un petit tunnel et atteignons le barrage d’où part le chemin que nous devons suivre.
Qu’est-ce-que cette petite cabane sur le bord de la route ? Vous la voyez ? Regardons-la de plus près ! Sur le panneau routier il est écrit « Ermita de la Santa Cruz »… bien que cela ne semble pas être l’ermitage.
Ça y est, je sais ce que c’est ! C’est un ESCONJURADERO. Vous connaissez ce mot ? Les « esconjuraderos » sont des temples très courants dans la région des Pyrénées aragonaises. Ils ont été construits entre le XVIe et le XVIIIe siècle et servaient à « desconjurar » (d’où leur nom) c’est-à-dire à apaiser les tempêtes ou d’autres phénomènes météorologiques qui pourraient endommager les cultures… Quelle surprise d’en trouver un sur la route !
Cet endroit a toujours été un important lieu de pèlerinage et de dévotion. Il y a plusieurs siècles, c’était un lieu dédié aux divinités païennes de la santé. Plus tard, avec la christianisation, on y construisit l’ermitage des saints Côme et Damien, patrons de la médecine.
Plus loin, sur la route que nous suivons, se trouve l’ermitage de Fuensanta. Un endroit parfait pour faire une pause, boire à la fontaine et manger quelque chose. Au fait, vous avez vu combien il y a de petits chênes ? Au début du XXe siècle, le bois de cet arbre était l’une des principales sources de charbon de bois, c’est pourquoi cette zone était exploitée par des charbonniers. Quand ils coupaient le tronc pour prendre le bois, l’arbre repoussait avec de nombreux troncs à la manière d’un bouquet.

Nous suivons le sentier vers le Huevo (Œuf) de San Cosme, une impressionnante formation géologique de mallo. Si vous avez de bonnes jumelles à portée de main, utilisez-les pour observer les différents oiseaux de proie qui nichent dans et autour de ce mallo.

COORDONNÉES

42º15’04.0”N 0º16’08.7” W. Recherchez le signal avec un écureuil. Munissez-vous d’un GPS, car il n’y a pas de réseau.
Auteur : Pré-Pyrénées clandestines