Nous vous recommandons, comme premier arrêt, d’approcher Layana et de visiter son Centre d’Interprétation. De cette façon, vous comprendrez mieux le site archéologique de Los Bañales, qui se trouve à deux pas de là.
Le Centro de Interpretación de la Vida Rural en la Antigua Roma (Centre d’interprétation de la vie rurale dans la Rome antique) est situé dans une tour médiévale restaurée. Le Centre est dédié à la vie rurale et à l’agriculture. La visite débute par un audiovisuel soigné qui relie les différents vestiges archéologiques de la région. La visite est ensuite structurée autour d’une série de panneaux explicatifs.

La cité romaine de Los Bañales était à l’époque un établissement important. Les vestiges indiquent qu’elle était très ouverte au commerce, puisque, de plus, l’une des principales voies de communication la traversait, celle qui reliait César Augusta et Pompaelo. Saviez-vous qu’un des signes d’activité commerciale se trouve dans les poubelles ? Dit comme ça, cela semble étrange, mais la vérité est que parmi les déchets laissés ici par les anciens Romains, on retrouva des huîtres de la mer Cantabrique.
Parmi les vestiges préservés, on trouve une zone d’habitations, des thermes du Ier siècle après J.-C., un aqueduc et une nécropole. L’espace habité de la ville est divisé entre la colline d’El Pueyo et une deuxième terrasse, actuellement l’espace domestique le plus évident grâce aux restes de maisons romaines typiques. Les thermes suivent également une structure qui ressemble beaucoup au modèle de thermes que l’on trouve à Bílbilis, Labitolosa et Arcóbriga. De plus, les mausolées romains de Sádaba appartenaient probablement à la zone d’influence de cette cité romaine.

À Biota on trouve les restes d’une nécropole romaine qui présentent les deux pratiques funéraires les plus courantes de la Rome antique : l’enterrement et l’incinération.
Les vestiges du bûcher funéraire, ou bustum, sont constitués d’un plan rectangulaire datant du Ier siècle de notre ère et peuvent être visités car ils ont été aménagés et consolidés dans le cadre d’un projet du gouvernement d’Aragon.

En périphérie de Sádaba, nous trouvons ces constructions :
Le mausolée des Atilii est un monument funéraire romain érigé par la famille Atilia, oligarques de ce territoire, en particulier par Atilia Festa en son honneur, de son père et de son grand-père. Les datations se situent entre la fin du premier siècle, avec la dynastie des Flaviens, et le début du deuxième siècle, avec la dynastie des Antonins. À cette époque, il était interdit d’enterrer les personnes à l’intérieur des villes, de sorte que les gens étaient enterrés au bord des routes. Il s’agissait peut-être d’une construction en plein air avec un autel central dont la façade principale et un mur latéral ont été conservés.
Le mausolée de la synagogue est une construction du même type que la précédente, également construite par les propriétaires fonciers locaux à l’époque du Bas-Empire au IVe siècle.
Pour la civilisation romaine, il était très important de se souvenir des défunts et c’est pour cette raison que de nombreuses pierres tombales étaient placées sur les bords de la route, afin que ceux qui passaient s’arrêtent pour lire les inscriptions et, de cette façon, la mémoire du défunt restait latente. Par exemple, le mausolée des Atilii se trouvait à côté de la voie romaine qui reliait Pompaelo et César Augusta.

Le travail de laboratoire est le travail effectué une fois que les vestiges d’un site archéologique ont été recueillis. La première étape consiste à les nettoyer et à les consolider, c’est-à-dire à les traiter pour qu’ils ne se détériorent pas lorsqu’on les manipule. Ensuite, les pièces sont codées, identifiées et enregistrées afin de conserver une organisation adéquate de l’information et de ne pas les confondre. Enfin, les pièces sont analysées pour connaître la datation, le type de matériau, l’origine… Pour cela de nombreuses techniques sont utilisées, en fonction du type de vestige que nous étudions.
Nous trouvons un exemple des informations fournies par ces analyses sur l’autel de l’église de cette localité, où l’on peut contempler un sarcophage paléochrétien sculpté à Rome au IVe siècle, en marbre de Carrare, très précieux de l’Antiquité à nos jours. Ces données seraient très difficiles à connaître sans les techniques archéologiques du laboratoire. Les images des Évangiles sont dépourvues du caractère mystique qu’elles présenteront plus tard. Ceci est dû au fait que nous sommes face à un sarcophage de tradition chrétienne très archaïque.

Cabezo de Ladrero est un site qui commence à être fouillé. Il est très probable que si vous le visitez en été, vous verrez une équipe d’archéologues en action, observez quels sont les instruments qu’ils utilisent. Les outils de base du quotidien sont : la pioche, la pelle, les brosses, les pinceaux, un grattoir, un mètre…
Dans ce site romain du Ier siècle, d’importants vestiges archéologiques ont été retrouvés, ils indiquent qu’il s’agissait d’une enclave d’une grande importance pour l’époque. En 2016, a commencé le projet archéologique Cabeza Ladrero, dirigé par Ángel Jordán, dont l’objectif est la fouille, l’étude et la diffusion de ce site. La quatrième campagne de fouilles a eu lieu l’été 2018 et le projet est toujours en cours avec l’intention de croître un peu plus chaque année.